
J’ai décidé de vous parler de ce sujet qui me touche profondément puisqu’il me caractérise personnellement …Certainement nombres d’entre vous connaissent le TDAH ou peut-être ignorent ce handicap et c’était important pour moi de vous décrire plus bas mon expérience face à cela.
Depuis 2 ans je vis des tumultes qui m’ont bouleversé : un divorce et ses conséquences, le cancer de mon père, le chômage et désormais ma mère qui récidive de tumeurs au cerveau. Pourtant je ne me suis jamais aussi sentie forte car ces épreuves m’ont forgé. Et surtout j’ai enfin compris qui je suis à 37ans et je m’accepte enfin !
En février, j’ai voulu faire un bilan neuropsy pour comprendre certains de mes troubles. Ce n’est pas un hasard … depuis mon enfance mon cerveau est en ébullition permanente et souvent mon propre ennemi. Je suis hyperactive sur certains points, maladroite, anxieuse et très dans « la lune ».
Je suis également hypersensible et j’ai un fond sombre malgré ma joie de vivre apparente. Je me suis toujours senti à part « comme dans un autre monde ».
J’ai été detecté HP ceux qu’on appelle les « zèbres« . Seulement 4% de la population aurait mon qi à 140 sur la partie verbale, analytique, langage …. Dans l’actualité c’est un sujet très présent sur le net en ce moment. J’en ai souvent parlé sur mon blog Vie-Zen et je ne vais donc pas m’étendre sur ce sujet.

On m’a aussi détecté un TDAH qui amoindrissait mon Qi ! qui pourrait en réalité être nettement plus important si je n’avais pas de TDAH, plus une dypraxie. Je suis gâtée lol !!!
C’est pourquoi cet article me tient à cœur, je veux vous évoquer mon expérience avec le TDAH considéré comme un handicap par les médecins car c’est une maladie qui affecte les fonctions cognitives : attention, mémoire, l’inhibition. Elle n’a aucune cause unique mais est souvent héréditaire. Il s’agit d’un trouble neurologique lié à des anomalies de développement et de fonctionnement du cerveau.
Depuis que j’ai été diagnostiquée, je le vis beaucoup mieux et m’accepte de plus en plus. Ce qui n’a pas toujours été le cas depuis ma tendre enfance. Je vous donnerai mon ressenti plus bas … Je vous invite donc à faire effectuer à votre enfant un test neuropsy si vous avez un doute dès ses 7 ans.
Comprendre le TDAH Le trouble de déficit avec ou sans hyperactivité
D’après les experts, le trouble de déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) a probablement toujours existé. Il n’a toutefois été décrit cliniquement qu’au début du XXe siècle.
Les personnes atteintes d’un trouble de déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) ont des difficultés à se concentrer, à être attentives et à mener à terme des tâches le moindrement complexes.
Elles ont souvent du mal à rester en place, à attendre leur tour et agissent fréquemment de façon impulsive.
Bien que ces comportements puissent se retrouver chez tous les êtres humains, ils sont présents de façon anormalement prononcée et prolongée chez ceux qui sont atteints d’un TDAH. Ils sont également présents dans toutes les circonstances de la vie (pas uniquement à l’école ou uniquement à la maison, par exemple).
Trois symptômes caractérisent le TDAH : inattention, hyperactivité et impulsivité. Ils peuvent être présents à des degrés divers. Par exemple, un enfant toujours « dans la lune », qui ne termine pas ses devoirs, qui ne retient pas les consignes et qui perd constamment ses objets personnels, mais qui n’est pas particulièrement agité pourrait être atteint d’un TDAH. Un autre, surtout hyperactif, impulsif et agité, mais qui arrive à relativement bien à se concentrer lorsque les tâches l’intéressent pourrait aussi en être atteint. En général, l’hyperactivité et l’impulsivité sont plus accentuées chez les garçons que chez les filles.
Chez la vaste majorité des personnes atteintes, le TDAH a une origine neurologique qui peut dépendre de l’hérédité et de facteurs environnementaux. Les experts sont formels à ce sujet : le TDAH n’est pas causé par des besoins affectifs non comblés ou par des problèmes psychosociaux, même s’il peut être exacerbé par ces facteurs.
Le TDAH est généralement diagnostiqué autour de 7 ans. Cependant, les enfants qui souffrent de TDAH ont des comportements difficiles avant leur rentrée à l’école, souvent dès l’âge de 2 ans.
Il n’y a pas de lien entre le TDAH et l’intelligence de l’enfant. Les difficultés scolaires dont souffrent la plupart des enfants avec un TDAH sont le plus souvent liées aux troubles du comportement ou au déficit d’attention, mais pas à un manque d’intelligence.
Troubles associés
Plusieurs enfants atteints de TDAH souffrent aussi de l’un ou l’autre des troubles suivants.
- Trouble oppositionnel avec provocation. Attitude hostile, méfiante et négative devant les figures d’autorité qui tend à se manifester plus fréquemment chez les enfants impulsifs et hyperactifs.
- Troubles de conduite. Comportement antisocial profond qui peut se traduire par le vol de biens, la recherche du combat et un comportement généralement destructeur envers les humains et les animaux.
- Dépression. Souvent présente, la dépression résulte du rejet que l’enfant vit parce qu’il n’arrive pas à se contrôler. Il souffre souvent d’une pauvre estime de lui-même. La dépression peut apparaître autant chez l’enfant que chez l’adulte atteint du TDAH – surtout si d’autres membres de la famille en ont souffert.
- Troubles anxieux. Anxiété et nervosité excessives qui s’accompagnent de divers symptômes physiques (tics, accélération du rythme cardiaque, transpiration, vertiges, etc.) ou de troubles obsessionnels compulsifs.
- Troubles d’apprentissage. Environ 20 % des enfants atteints du TDAH ont des retards de développement du langage et de la motricité fine (dont l’écriture) et ont besoin d’une éducation spécialisée.
Ainsi, près de la moitié des adultes atteints de TDAH souffrent de troubles anxieux, qui perturbent leur intégration sociale et leur équilibre de vie.
Mon expérience face au TDAH

Je reprends les caractéristiques principales des personnes atteintes du TDAH :
Déficit attentionnel, hyperactivité motrice et impulsivité.
Je vous joins un lien très intéressant https://www.dys-positif.fr/tda-h/
Sur mon déficit attentionnel
Mon bilan a noté que s’il s’agissait d’un problème complexe à résoudre ou d’une conversation intelligible, (mon côté hp) j’étais tout à fait attentive sinon je décrochais à plusieurs reprises.
Dès ma jeunesse j’ai toujours été dans la lune à penser. Des analyses profondes en arborescence qui me torturent l’esprit.
Je n’écoutais rien à l’école, on m’a souvent dévalorisé dans l’enseignement. Et pourtant j’ai toujours réussi mes examens.
Ma mère désespère de devoir me dire ouhou « tu m écoutes » ououh Victoire !!! pour capter mon attention car je suis perdue dans mes innombrables pensées. Il m’arrive de ne pas répondre car je suis « ailleurs »
Certains amis noteront ma capacité à changer de sujet car j’ai une idée qu’il faut absolument que j’exprime. Ou que je décroche mon attention au téléphone.
Petite je ramenais la rallonge de la table au lieu de celle de la prise alors que maman m’avait dit « on fait des crêpes peux-tu chercher la rallonge »
L’anecdote ressort chaque année « Victoire quand elle pressait une orange oubliait le récipient sans s’en rendre compte »
Dernièrement j’ai donné mon sac à main au lieu du sac des enfants au centre aéré.
Je me renverse systématiquement mon café sur moi.
Mon téléphone tombe 10 fois par jour et je le cherche tout le temps.
Je n’ai plus que 6 points sur mon permis de conduire faute d’attention.
Mon ex-mari m’aura fait remarqué que la paire de chaussures de ma fille achetée dernièrement avait la paire droite en taille 26 et celle de gauche en taille 27.
Une personne atteinte de TDAH a souvent du mal à terminer un livre ce qui est mon cas, je multiplie les livres sans les terminer …
J’ai besoin de moment solitaire sans parler pourtant je suis très bavarde !!
Etc etc … bref tous ces désagréments me font perdre beaucoup de temps et m’oblige à une grande rigueur.
Je pourrais écrire un livre d’or sur des anecdoctes !
Sur mon hyperactivité cérébrale et physique
Je déteste le vide, sinon mon cerveau m’envahit … alors je suis toujours en action. J’ai une curiosité infinie intellectuellement et une soif d’apprendre. J’aime les nouvelles expériences sportives, passions ou projets mais j’ai du mal à être constante. Je multiplie donc les projets. Je ne m’ennuie jamais mais je peux fatiguer mon entourage (vouloir toujours marcher, visiter …) J’ai donc appris à réaliser mes passions de façon solitaire ….
Je suis souvent insomniaque, un rien me réveille.
L’hyperactivité n’est pas mon plus gros handicap car j’arrive de plus en plus à être calme, posée et accepter la procrastination. Mon guide face au TDAH décris plus bas m’a grandement aidé !
Sur mon impulsivité
C’est peut-être ce trait qui m’aura causé le plus de tort dans ma vie professionnelle ou dans mes rapports sociaux. Je me fâche très peu, je prône la paix. Mais je prends trop les choses à cœur. Je suis trop sensible et j’ai besoin de l’exprimer. Je suis parfois trop franche. Je ne supporte aucune injustice. J’ai parfois du mal avec l’autorité, si la bienvieillance n’est pas présente.
Je suis profondément humaniste. Je suis vraie et authentique, et j’aimerai que le monde le soit aussi ! (monde de bisournours), j’ai besoin d’exprimer mes ressentis et d’avoir aussi les ressentis des autres. Je suis ainsi souvent de nature candide mais pas naïve attention !!!
Je suis trop empathique et j’absorbe les émotions des autres. J’ai besoin de m’épanouir en aidant.
Je vis les choses avec intensité. Mes émotions sont décuplées. Mais je les dissimule beaucoup ce qui est un tord …
Mon plus gros fléau restera l’anxiété et l’angoisse ce qui étonne la majorité de mes amis. Étant joviale, empathique et très ouverte d’esprit. Je suis pourtant une grande angoissée sur de nombreux sujets, j’ai une part d’ombre très profonde et je cache ainsi mes émotions. Ce qui est très dangereux car on ne détecte pas si je vais bien ou non.
« Ne jamais juger de l’arbre par l’écorce »
Comment aider un enfant ou un adulte face au TDAH.
Les prises en charge possibles portent sur différents axes : thérapie, rééducation, médication, soutien scolaire…
L’accompagnement de l’enfant peut porter sur les difficultés de l’enfant à se concentrer, réguler ses émotions, maintenir sa motivation, gérer le stress, etc.
C’est l’alliance de plusieurs prises en charge et bien souvent d’accompagnement des parents (guidance parentale) qui permet d’aider l’enfant. Sans prise en charge adaptée, l’enfant peut souffrir des conséquences de ces troubles qui se répercuteront à l’âge adolescent et adulte.
Mon guide personnel face au TDAH.

Finalement même avant d’avoir été diagnostiqué, j’ai toujours effectuer les bons réflexes. Redoubler d’organisation, tout noter, me répéter mentalement les choses. J’ai un besoin de rassurance important afin d’être sûr de ne rien oublier.
Face à mon angoisse permanente, présente depuis mon enfance, j’ai entrepris depuis 3 ans la pratique de l’hypnose, la méditation de manière journalière ce qui a fortement apaisé mon esprit. Ça m’est INDISPENSABLE et c’est ainsi que j’ai calmé mon manque d’estime de moi souvent propre au tdah et mon hyperactivité mentale et physique.
J’ai pris du recul sur les évènements et libéré mes émotions. Le moment présent est encore difficile mais je m’y attèle.
Je me suis mise aussi aux pratiques énergétique et au qi gong art martial énergétique qui apaise mon corps et mon esprit.

L’écriture, la créativité, la photo, le dessin me libère. Les activités artistiques sont essentielles aux enfants TDAH.
La nature m’est indispensable, un enfant hp et tdah a souvent de l’hyperesthésie (sensibilité des sens). J’ai souvent besoin de lunettes de soleil même l’hiver car je suis très sensible à la luminosité, j’entends tous les bruits etc ….
Et depuis peu je vois une psychologue TCC (thérapie cognitives et comportementales ) j’insiste sur ce terme car c’est souvent la psychothérapie la mieux adaptée aux enfants TDAH.
Les thérapies cognitives et comportementales (TCC) s’intéressent à la partie visible de l’iceberg, celle qui fait souffrir. La pratique est centrée sur la cognition, c’est-à-dire les pensées et les croyances parfois erronées et négatives que cultive l’individu sur lui-même. Celles-ci peuvent générer un état de souffrance que la thérapie va alors s’attacher à corriger. De la famille des thérapies brèves, les TCC s’appuient sur une relation active entre le thérapeute et son patient dans l’apprentissage de nouveaux comportements.
Personnellement je sens une véritable amélioration sur mes angoisses.
La médication.
Le traitement avec un médicament n’est absolument pas systématique et ne se substitue surtout pas aux mesures non médicamenteuses. Il doit être choisi et mis en place uniquement par un spécialiste du TDAH qui sera seul capable d’évaluer le rapport entre les risques du traitement et les bénéfices attendus.
D’autres études ont montré de même qu’une carence en fer, en magnésium, en acides gras essentiels mais également en zinc et en Ginko Biloba pouvaient exciter les symptômes du TDAH et qu’un apport plus important en ces derniers pouvaient, à l’inverse, les alléger considérablement.
Les médicaments prescrits en cas de TDAH appartiennent à la classe des « psychostimulants », qui ont pour rôle de stimuler le cerveau (« système nerveux central »). Un seul de ces produits est disponible en France : le « méthylphénidate ».
Sa prise nécessite une surveillance médicale étroite car cette molécule, dérivée des amphétamines, peut avoir des effets secondaires (insomnie, diminution de l’appétit, maux de tête et douleurs du ventre). Le médecin prescripteur doit surveiller en particulier le poids et la taille de l’enfant, le médicament pouvant aussi engendrer un retard de croissance. Dans la plupart des cas, les effets secondaires s’estompent progressivement.
Les conditions de prescription de ce médicament sont donc très réglementées : le méthylphénidate est réservé aux enfants de plus de 6 ans et sa prescription initiale est réalisée uniquement en milieu hospitalier (service spécialisé en psychiatrie, neurologie ou pédiatrie), à doses progressives. Le renouvellement annuel est réservé aux spécialistes (pédopsychiatre, neurologue, pédiatre…) ou aux services hospitaliers spécialisés. Entre ces dates, les autres renouvellements peuvent être faits par le médecin habituel de l’enfant mais la prescription est faite pour une durée maximale de 28 jours, sur une ordonnance sécurisée, et celle-ci doit détailler les quantités prescrites et la période qui sera définie avec des dates précises. Pendant la durée couverte par cette ordonnance, aucune autre prescription similaire d’un autre médecin n’est autorisée. Le médicament est délivré dans une seule pharmacie, choisie par les parents et mentionnée sur l’ordonnance.
Par ailleurs, si l’enfant présente une carence en fer, une supplémentation en fer peut être prescrite.
En Conclusion
Le TDAH est officiellement considéré comme un handicap et non comme une forme de non intelligence. Sujet si vaste, certains auront des symptômes plus prononcés et d’autres qu’un seul. Le meilleur des remèdes est l’acceptation. Mettre des mots sur vos maux !!!!
Cessez de vous juger trop sévèrement : tu es maladroite, trop perchée.
Vous êtes comme vous êtes ! aidez-vous avec des clés qui vous font du bien sans faire attention au regard des autres. Les personnes atteintes de TDAH sont souvent très angoissées et manque d’estime de soi : travaillez sur ce point.
La technique du détachement traumatique avec la thérapeuthe Delphine Pellet fut aussi une révélation pour moi face à cetaines angoisses. N’hésitez pas à vous faire aider. Se libérer par la parole !
Je reste à votre disposition pour partager avec vous le sujet du TDAH.
N’hésitez pas à partager l’article !
